Théatre aux mains nues

La recherche

Le Théâtre aux Mains Nues, en tant que plateforme d’art et d’essai, scène et école, s’engage dans des activités de recherche ponctuelles et régulières.

 

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Présentation

Il y a plus d’un siècle, des rénovateur·rice·s de l’art dramatique – dont Constantin Stanislavski ein Russie et Charles Dullin en France, qui créa l’Atelier en tant que « laboratoire d’essais dramatiques » – ont manifesté le besoin de temps, d’espaces et de modes de recherche en dehors de la pression économique du spectacle comme objectif unique et immédiat. La recherche, menée par des artistes, permet de prendre du recul et de faire des tentatives, des détours, de réinventer des processus de création, de se faire traverser l’esprit et surprendre par des rencontres.

La recherche, la création et la transmission sont liées : Comment, pourquoi, dans quelles conditions certaines esthétiques, méthodes de travail, thématiques, discours s’imposent-elles, en marginalisant d’autres ? Quelles sont les voies historiques et souterraines des pratiques de transmission ? Comment imaginer le théâtre de marionnettistes de demain ? C’est à travers la pratique et la réflexion sur celle-ci que de nouvelles connaissances – savoirs intellectuels et savoirs incarnés – sur les arts de la marionnette peuvent voir le jour.

Les processus de création et les méthodes de transmission, les croisements entre les arts et les sciences, les théories face aux pratiques et l’histoire du théâtre de marionnettistes sont au cœur des activités de recherche du Théâtre aux Mains Nues. Cette recherche vise à faire exister des liens et des traces qui pourront impulser de nouvelles manières de créer, d’enseigner et de penser.

Il s’agit de chercher ensemble et de décloisonner les modes de recherche. L’association d’approches universitaires et des pratiques de la scène encourage les changements de point de vue et les dialogues (entre personnes, méthodes, concepts, terminologies…). C’est pour cela que les activités de recherche du Théâtre aux Mains Nues s’articulent autour de la recherche expérimentale et la réflexion, le geste et la parole.

 

Article du Ministère de la Culture

Enseigner et enrichir le patrimoine des arts de la marionnette, au cœur du Théâtre aux Mains Nues

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    Matières sensibles. Explorations en arts scéniques et plastiques

    Conçu par Laurette Burgholzer et le groupe de recherche E.S.T – Études sur le théâtre, et organisé en complicité avec l’équipe du Théâtre aux Mains Nues, le séminaire « Matières sensibles » est un espace d’échange, de réflexion et d’essais pratiques ouvert à toutes et tous pour explorer ensemble le théâtre de marionnettes, d’objet et du matériau, ses enjeux contemporains et sa mémoire. Le séminaire réunit des chercheur·euse·s et des praticien·ne·s de la scène pour dialoguer sur les matières sensibles de cet art qui fait émerger des présences à partir d’équilibres précaires de corps humains et de corps marionnettiques. Depuis 2022, sept séances se sont tenues entre le Théâtre aux Mains Nues et la BnF.

    La saison 2024-2025 contiendra à nouveau trois séances sur des thématiques encore inexploitées.

    #8 « Nostalgie, mémoire de corps et de pierres », 5 octobre 2024

    #9 « Femmes hors scène, effets de présence », 12 avril 2025

    #10 « Orients imaginaires. Rencontres, emprunts et tissages », 16 mai 2025

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    #7 « Passé présent. Textures du temps », 17 mai 2024

    #6 « Donner corps. Parcours et pratiques de factrices de marionnettes », 6 avril 2024

    #5 « Dessin et marionnette, entre liberté de transposition et outils modestes », 13 janvier 2024

    #4 « Présences du passé, archives et mémoires », 9 juin 2023

    #3 « Former, transmettre, chercher ensemble », 25 mars 2023

    # 2 « Du masque à la figure », 14 janvier 2023

    #1 « Être multiple », 5 novembre 2022

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    Laboratoire international des enseignements dans le théâtre de marionnettistes (LIEM)

    Le LIEM est un cycle d’ateliers-types, de conférences et d’échanges avec le public, offrant à des artistes, pédagogues, chercheur·euse·s et étudiant·e·s des arts vivants internationaux un espace d’expérimentation et de dialogue autour de leurs pratiques d’entraînement et d’initiation à la création.

    Face à l’urgence et aux temps courts qui s’imposent souvent aux pratiques pédagogiques, le LIEM vise à développer les méthodes de transmission dans les formations en arts de la marionnette, et à mettre en place un réseau de professionnel·le·s dans le secteur de l’enseignement de la marionnette afin de favoriser la rencontre de la théorie et de la pratique.

    LIEM #3, soutenu par la DGCA, 22 – 24 mars 2023

    LIEM #2, en partenariat avec le Théâtre sans Toit, 1 – 3 mars 2022

    LIEM #1, en partenariat avec le Théâtre sans Toit, 16 – 19 octobre 2018

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    « Apprendre à créer »
    Construction du patrimoine pédagogique de l'école du Théâtre aux Mains Nues

    Le projet de recherche « Apprendre à créer » (octobre 2022 – novembre 2023), dirigé par Pierre Blaise et Laurette Burgholzer, est soutenu par la DGCA du ministère de la Culture, dans le cadre de l’appel à projets de recherche en théâtre, cirque, marionnette, arts de la rue, conte, mime et arts du geste, en 2022. Le projet vise à étudier les formations de marionnettistes au Théâtre aux Mains Nues en vue de la publication d’un livre qui inscrira les pratiques de transmission dans le patrimoine immatériel des arts de la marionnette. En novembre 2023, une exposition au Théâtre aux Mains Nues présentera des images et des carnets de notes issus du projet de recherche.

    Les questionnements du projet concernent à la fois les méthodes de transmission et les terminologies développées par les artistes-formateur·rice·s. Quelles approches sont mises en place afin d’initier les élèves à la création ? Quelles sont les spécificités des termes techniques et du langage imagé employés dans la transmission ? Comment adresse-t-on les élèves et les objets, matières ou marionnettes ? Peut-on alimenter ou faire naître les créativités par la connaissance du patrimoine, par l’improvisation, ou par la sensibilisation du corps en état d’écoute, en contact avec des matériaux ? Comment peut-on retracer les voyages des pratiques de transmission ?

    Les formations constituent un objet de recherche particulier : éphémères par leur caractère oral et corporel, elles sont durables par leur élaboration, répétition et diffusion au long de parcours d’artistes-pédagogues. Pourquoi mener une recherche sur ces pratiques de transmission ? Premièrement, à cause de leur caractère hybride, particulièrement adapté à l’actuel décloisonnement des domaines artistiques. La formation continue au Théâtre aux Mains Nues est un lieu de rencontre de disciplines artistiques variées, dont chacune apporte ses méthodes et ses conceptions de la création, résultats de parcours artistiques hétérogènes, au croisement du théâtre d’acteur·rice, des arts plastiques, du mime, du masque etc. Deuxièmement, en raison de l’invisibilité de ces pratiques qui restent habituellement dans l’ombre. La partie publique, les produits spectaculaires, ne représentent que la partie apparente d’un iceberg, car la formation, ayant lieu à huis clos, ne permet que très rarement des regards extérieurs. Troisièmement, afin de laisser des traces – visibles, lisibles, restituées à un public large de manière organisée – de pratiques transitoires qui font souvent l’objet d’oubli.

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