Les expositions
Plusieurs artistes sont invité·e·s à présenter leurs créations graphiques dans le hall d'exposition du Théâtre aux Mains Nues.
Visite libre en semaine, de 10h à 17h sur réservation uniquement et les soirs de représentations.
contact@theatre-aux-mains-nues.fr / 09 72 65 29 48
À travers cette exposition, le Théâtre aux Mains Nues vous invite à découvrir trois expériences artistiques où la marionnette multiplie les rôles. Tantôt mobilisée comme un outil de médiation artistique, tantôt comme un outil à visée thérapeutique, tantôt comme un outil de découverte à la pratique artistique de la marionnette, elle est medium privilégié, entre arts scéniques et arts plastiques.
Des visages, des figures - CréatureS compagnie
Des visages, des figures est un documentaire témoignant d’une aventure artistique singulière menée par CréatureS compagnie pendant plusieurs mois avec un groupe d’adultes en situation de handicap mental. La marionnette y tient le rôle particulier de gardien des secrets. Les golems qui ont surgi de la terre ont dû être apprivoisés, manipulés avec précaution pour aller à la rencontre des autres, dans l’espace public, au cœur de la cité. La question du regard est au cœur de ce projet, le regard que l’on porte sur soi, le regard des autres, le regard de la différence ou de l’indifférence, le regard de la caméra mais aussi le regard du spectateur.
Réalisé en 2016 par Yohan Vioux & Hubert Jégat – 26 minutes
Vernissage le samedi 21 septembre dans la cadre de la Journée Européenne du Matrimoine et Patrimoine.
Exposition visible jusqu'au 20 décembre 2024.
© CréatureS compagnie
À travers cette exposition, le Théâtre aux Mains Nues vous invite à découvrir trois expériences artistiques où la marionnette multiplie les rôles. Tantôt mobilisée comme un outil de médiation artistique, tantôt comme un outil à visée thérapeutique, tantôt comme un outil de découverte à la pratique artistique de la marionnette, elle est medium privilégié, entre arts scéniques et arts plastiques.
Parcours « Mes Petits Doigts m’ont dit » - Mathilde Louarn
En 2023, Le Centre Pompidou contacte le Théâtre aux Mains Nues pour lui faire part de son souhait de mener une médiation culturelle au sein du Musée d’Art Moderne auprès des très jeunes enfants (de 2 à 5 ans). Le Théâtre aux Mains Nues propose alors à Mathilde Louarn de construire ce projet avec le Centre Pompidou : « Il s’agissait de créer une vingtaine de marionnettes pour les enfants ainsi qu’une pour moi, pour animer la visite, et de leur faire faire un parcours à travers plusieurs œuvres du musée afin de leur faire découvrir l’art moderne. » Le parcours s'est axé autour de la thématique des animaux. Les marionnettes, à l’effigie d’animaux s'inspirent des oeuvres exposées ou non au Centre Pompidou, et relieraient quatre œuvres mettant en scène des animaux : Improvisation III, de Vassily Kandinsky, plus tard remplacé par Drachenkampf, de Gabriele Münter ; Les Mariés de la Tour Eiffel, de Marc Chagall, plus tard remplacé par La Promenade, de Karel Appel ; Le Paon, de Natalia Gontcharova et Skulptur, de Sonia Ferlov-Mancoba.
« Dans ce projet, la marionnette était un outil de médiation à destination des enfants entre 2 et 5 ans. D’expérience, la marionnette convient à tous les âges et à tous types de publics, car l’objet peut prendre en charge la parole d’une personne qui n’est pas forcément à l’aise avec cela. C’est à la fois « je et un autre ». Pour les enfants, surtout les très jeunes enfants, c’est souvent une question de timidité, mais la marionnette peut être également utilisée par des adultes comme outil de médiation pour la résolution d’un conflit, par exemple. Dans le cas de ce parcours, l’utilisation de la marionnette comme outil de médiation permettait aux enfants de faire un lien avec les œuvres à travers la figure animale et les couleurs. La marionnette permettait aussi de faciliter la communication et l’interaction avec moi, une intervenante qu’iels n’avaient jamais vue, et ce dans un lieu souvent nouveau. »
Vernissage le samedi 21 septembre dans la cadre de la Journée Européenne du Matrimoine et Patrimoine.
Exposition visible jusqu'au 20 décembre 2024.
© Mathilde Louarn
À travers cette exposition, le Théâtre aux Mains Nues vous invite à découvrir trois expériences artistiques où la marionnette multiplie les rôles. Tantôt mobilisée comme un outil de médiation artistique, tantôt comme un outil à visée thérapeutique, tantôt comme un outil de découverte à la pratique artistique de la marionnette, elle est medium privilégié, entre arts scéniques et arts plastiques.
L’atelier « Fabrication et jeu » avec le SMPR de La Santé à Paris - Marionnette et Thérapie
Une exposition de marionnettes réalisées par les détenus au cours de l’atelier thérapeutique « Marionnette » organisé durant plus de 10 ans au sein du Service Médico-Psychologiques Régionaux de la maison d’arrêt de La Santé et un film tourné à propos d’un spectacle de marionnettes réalisé par les détenus participant à l’atelier.
« Les marionnettes ont cette particularité d’être à la fois un art de la distanciation et de la proximité » Marie-Christine Markovic, marionettiste et thérapeute membre de l'association
C’est après le colloque international de septembre 1976, tenu à Charleville-Mézières dans le cadre du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes, que la Commission thérapie de l’UNIMA-France s’est transformée en association autonome. Créée en mai 1978, Marionnette et Thérapie est la première association à avoir concrétisé l’idée de la nécessité d’un champ de rencontre entre marionnettistes et thérapeutes afin de parer aux écueils de l’improvisation dans chacun de ces domaines très spécifiques. Marionnette et Thérapie a pour buts de former et informer. Elle propose régulièrement des formations de base ou approfondies et fournit des aides à la mise en place d’ateliers-marionnettes et elle contribue à la diffusion d’informations via des conférences, des rencontres nationales et internationales, un bulletin périodique et des documents spécialisés en rapport avec les objectifs de Marionnette et Thérapie.
Vernissage le samedi 21 septembre dans la cadre de la Journée Européenne du Matrimoine et Patrimoine.
Exposition visible jusqu'au 20 décembre 2024.
© Marionette et Thérapie
À partir d’un ensemble de dessins, de croquis, de recherches graphiques, d’esquisses et d’expériences, tâches, éclaboussures et débordements, apparaissent progressivement les contours d’entités animées, mouvantes et articulées.
Cet interstice extrêmement étroit d’où émergent quelques créatures expressives est le théâtre de naissances saisissantes.
L’art de la marionnette s’opère dans les bas-fonds de la matière à la recherche d’une sensibilité tangible, pour supporter le poids d’une narration fantastique.
Les dessins - voix vers des mondes riches et féconds - évoquent les collections de l’art brut ou bien celles de l’art dit primitif, univers aussi singuliers qu’indomptables. Ces références emportent la construction d’un imaginaire solide : un grain de sel animiste dans un monde matérialiste, un brin de folie dans des mythologies trop sages.
Accompagnés de mannequins, pantins, marionnettes et sculptures, ces relevés graphiques affirment une quête de figuration obstinée, une volonté irréfragable d’induire la vie, un travail expérimental vers des illusions tordues et improbables.
Vernissage le samedi 25 janvier, à la suite d'une table-ronde autour des festivals d'artistes et suivi de la soirée Focus compagnie avec deux spectacles : Cases et Pépé Polak.
Exposition visible jusqu'au 31 mars 2025.
© Grégoire Charbey
Tu es mon amour depuis tant d’années
Dit l’ombre à la lumière et la lumière à l’ombre
Sans toi je ne suis rien.
Nancy Huston
Au début des années 1950, Maurice Garrel présente à Antoine Vitez son ami Alain Recoing. Dès lors le compagnonnage commence. Antoine Vitez entreprend l’adaptation de La petite Clé d’or d’Alexis Tolstoï, Alain Recoing fait la mise en scène et Agnès Vanmolder Vitez y interprète Malvina, la fille aux cheveux bleus. Elle se révèle excellente manipulatrice. Selon Alain Recoing, une quinzaine de jours lui auraient suffi pour dominer les problèmes de la manipulation à gaine. Cet épisode a apporté certains doutes sur la pédagogie d'Alain quant à la manipulation. Ne devait-elle pas être difficile et pleine de rigueur ?
Liée par une grande amitié avec Alain Recoing et Maryse Le Bris, Agnès Vanmolder Vitez participe pendant plus de quinze ans aux spectacles des différentes compagnies de son ami telle que Le Théâtre Martin Martine ou la Compagnie des Marionnettes Alain Recoing et le Théâtre aux Mains Nues. Ainsi, elle prend part à La petite Clé d'or en 1957, Le petit Retable de Don Cristobal en 1959, Les trois Ours en 1963 et 1965 (spectacle précédemment créé par Agnès seule en 1962 au Théâtre quotidien de Marseille), La Reine des Neiges en 1964 pour la première version, L’enfant d’Eléphant en 1968, Les Trois Contes chinois en 1971, Faust en 1972 ou encore Mouton-Pelote en 1974.
À l'instar de Maryse Le Bris (factrice de marionnettes, metteuse en scène, poétesse et femme d'Alain Recoing), Agnès Vanmolder Vitez exerça son art d’une manière modeste et généreuse. Aux côtés d’Antoine Vitez dans cet art comme dans la vie, elle fut toujours franche, avisée et loyale. Son soutien indéfectible aida toujours Antoine à vivre - à être vivant - et à travailler.
Entre ombre et lumière.
Nous souhaitons, grâce à des photos d’archives, des dessins ou peintures d’Agnès Vanmolder Vitez elle-même, des extraits vidéo, des marionnettes etc. retracer le parcours secret de cette comédienne, depuis son enfance à Bruxelles où elle parlait flamand avec ses grands-parents maternels, jusqu’à ses dernières années de femme indépendante, toujours vigilante et curieuse du monde, allant au théâtre et au cinéma, voyageant et ne lâchant jamais ses convictions de femme de gauche.
Vernissage le samedi 12 avril à 19h, à la suite du séminaire Matières sensibles #9 "Femmes hors scène, effets de présence".
Un temps fort autour de l’exposition sera organisé le jeudi 19 juin, en partenariat avec l’association des Amis d’Antoine Vitez et l’association Corpus. Au programme, une soirée de lecture de textes choisis par Jeanne et Marie Vitez comme des courriers entre Agnès Vanmolder Vitez et Antoine Vitez, des textes originaux écrits pour l’occasion, des extraits de textes littéraires qu’Agnès appréciait particulièrement, accompagnés de musique et chansons.
Exposition visible jusqu'au 28 juin 2025.
© Paul Cadé